Les retombées presse
On commence à parler de nous dans les médias. Camarades, ne mollissons surtout pas !
Article paru dans le Dauphiné, 5 mars 2006
La
fronde des reçus collés
DRÔME.
Ils ont réussi leur concours dans
la fonction publique... mais n'ont pas de travail` parce que «
les collectivités locales préfèrent souvent
recruter en interne ». Constitués en association, ils
ont écrit au ministre. Parmi eux, la Romanaise Mylène.
Grillée pour grillée, autant en parler ! » Mylène Philibert sait que ses chances d'entrer dans la fonction publique territoriale se sont amenuisées depuis qu'elle a rejoint la fronde des "reçus-collés". Il est certain que leur tapage médiatique grandissant est bien loin du devoir de réserve auquel tout fonctionnaire est tenu. Mais lorsqu'on se retrouve au RMI, un DUT de bibliothécaire documentaliste en poche, et après avoir réussi le concours d'assistant de conservation, il y a de quoi ne pas décolérer ! La galère de cette Romanaise a débuté en novembre 2003, juste après sa réussite au concours, à la fin d'un contrat avec le comité de développement du Sud-Grésivaudan, à Saint-Marcellin (Isère). « Il y a une publicité sur les postes disponibles sur concours. C'est une obligation légale. Mais les collectivités locales préfèrent souvent recruter en interne, ou faire appel à descontractuels ».
Et c'est là que cela se gâte. De lettres de motivation en entretiens d'embauche, Mylène voit les portes se fermer devant elle. Et la date fatidique de novembre 2006, qui verra son concours frappé de nullité, se rapprocher. Un jour d'octobre, elle se connecte sur un forum de discussion. « Je pensais qu'on serait moins de dix dans ce cas ! »
Les
messages affluent de la France entière, suffisamment
nombreux pour former un collectif de près de 280 personnes !
Soixante-dix-sept d'entre elles, dont Mylène, écrivent
le 6 mars une lettre à Brice Hortefeux, ministre délégué
aux Collectivités territoriales. a Dans cette missive,
l'Association des Reçus-Collés de la fonction publique
territoriale réclame « la validité à durée
indéterminée du concours ». Elle demande
également que la formation soit effectuée avant et non
après le recrutement. « Lorsqu'ils prennent leur
poste, les fonctionnaires doivent suivre des mois de formation, ce
qui peut expliquer la réticence des collectivités
locales à embaucher », explique Mylène. Autre
point d'achoppement, la liste d'aptitude sur laquelle sont inscrits
les reçus au concours sans emploi. Les "reçus-collés"
exigent que les collectivités soient tenues de puiser
obligatoirement dans ladite liste. Mais Mylène dénonce
aussi d'autres dysfonctionnements ; « Il arrive que des
contractuels changent de catégorie sans concours. Il y a
du copinage,, mais également des gens déjà en
place non titularisés malgré leur réussite
au concours. Bref une certaine
inadéquation des compétences par rapport au poste
occupé. « C'est ce qui contribue à
dégrader l'image des fonctionnaires » ,
affirme-t-elle. Les "reçus-collé" devraient
être reçus par un collaborateur de M. Hortefeux le
11 avril
Emmanuel SAINT-BONNET